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jeudi 17 mai 2007

445 - Monde de chiens

Sales cabots ! Je n'ai pas pitié de vous. Plutôt de vos maîtres dénaturés. Comment des humains normalement constitués peuvent-ils aimer des chiens ? Créatures au ventre répugnant, au pelage puant, aux moeurs plébéiennes, je vous hais ! Vous les gueules aboyantes, vous les haleines fétides, vous qui naissez avec la salive au bord des babines, vous m'inspirez dégoût, répulsion, horreur. Parasites de nos rues, cessez de souiller les caniveaux, allez plutôt crever dedans, et promptement encore ! Votre place n'est pas ailleurs que dans la fange.

Je me débarrasserais de vous sans aucun scrupule si je le pouvais ! Vous les chiens, que vous soyez bâtards ou racés, que vous soyez princes des salons ou gueux des taudis, vous êtes des insultes sur pattes, des offenses vivantes, les déchets de nos villes.

J'allègerais volontiers la planète en bannissant vos quatre pattes de sa surface, sales clébards ! Du plus petit au plus gros, du plus attendrissant au plus laid, je vous ôterais la peau du dos, je vous désosserais si je le pouvais ! Plus de granulés à fabriquer dans nos usines pour vous nourrir, chiens que vous êtes ! Il n'y en aurait que pour les chats. Eux sont des créatures bénies des dieux, eux sont des gens propres, eux sont des personnes subtiles. Eux sont mes vrais amis. Les chats, enfants du Ciel, tout proches des anges... Mais vous les chiens, votre nom même est une injure, vils agresseurs de postiers, traînards des poubelles, renifleurs d'excréments !

Ne mettez pas la patte chez moi, maudits chiens ! Fuyez mon foyer, allez extorquer chez le voisin votre pitance indue. Mais pas chez moi. Vous vous tromperiez de porte. On vous a abandonné sur les routes des vacances ? Soit. Vous pouvez crever maintenant ! Pas la peine de venir chez moi. Vous avez bien profité de la bêtise de vos maîtres qui vous ont hébergés, nourris, soignés, allant -les insensés ! - jusqu'à vous céder leur fauteuil, jusqu'à vous mettre des morceaux de repas dans la gueule en plein dîner familial ? Vous vous êtes bien gobergés sous nos toits ? Vous pouvez tous aller au diable maintenant !

Retournez aux enfers et n'en ressortez plus, maudites bêtes !

Cerbère est votre vrai maître.

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