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samedi 27 juin 2009

845 - Mickael Jackson : le saut de l'ange

Il est rassurant de savoir que ce qui bouleverse la planète actuellement est une cause "légère".

Au-delà de la politique, des cultures, des classes sociales, plus forte que les religions, planant très haut au-dessus des idéologies, c'est la musique qui rassemble les hommes.

Du fin fond du Yémen jusque chez les Inuit en passant par les mégalopoles, l'incarnation de la musique réconcilie l'humanité entière autour de son seul nom.

Avec le décès de Michael Jackson on constate que ce qui touche l'humanité en plein coeur se rapporte à la Lyre.

Sans fard.

De l'état de simple "mortel encore vivant", Mickael Jackson est devenu "mort tout court."

Tout banalement ? Pas tout à fait.

La mort d'un symbole n'est pas la mort d'un Dupont.

En partant de la lumière des projecteurs pour tomber dans la pourriture du corps, Mickael Jackson est passé du statut de vivant à celui... de mystère.

Le décès de cet astre ayant éclairé la planète depuis les profondeurs de l'Afrique noire jusqu'à la banquise des Inuit en passant par les océans humains de l'Asie (sommets, mégalopoles et trous-du-cul du monde compris) est évidemment beaucoup plus intéressant que le trépas d'un paysan malien ou d'un expert-comptable de nos contrées.

La fin d'un quidam est toujours grotesque, décevante, ennuyeuse, sinistre, vulgaire. L'extinction d'une étoile est merveilleuse, enivrante, festive, pleine d'espoir.

Mickael Jackson mort, c'est l'humanité qui se regarde dans un miroir : la Camarde a enfin un visage.

Universel.

Quand monsieur Duchenoque meurt, il pue.

Et puis c'est tout.

Quand Mickael Jackson meurt, il pue aussi.

Mais en tombant, lui s'envole.

La mort devient vraiment amicale si des gens aussi intouchables, immortels, beaux, talentueux et fortunés comme Farrah Fawcett et Mickael Jackson l'adoptent, qui plus est le même jour !

Le sourire de la Camarde n'est finalement pas si épouvantable que cela quand il est éclairé par les néons de Hollywood...

Merci aux immortels de trépasser : il nous frayent un bien doux passage.

En un superbe clin d'oeil : deux immortels passés l'arme à gauche le même jour : bonne pioche !

Pardon, bonne fauche la Camarde !

13 commentaires:

  1. Le vent de poète27 juin 2009 à 05:20

    Allons allons Tonsaigneur !!!

    Il faut vivre au présent. A ranger dans la boîte à concerves: nous sommes en l'an de lourdeur 2009.

    Le mot "mystère" est devenu un terme désuet. Je vous cite: "est passé du statut de vivant à celui... de mystère."
    Aurait été plus actuel, plus assourdissant pour les esgourdes, plus gravable dans le disque dur:
    "est passé du statut de vivant à celui de...théorie du complot."

    C'est pas pour des prunes que les agents bleus se décarcassent. C'est pour faire fructifier le potager rural de radis, d'oseille, de blé et le potager urbain de pognon, de rond, de pèse, de fric.
    Respectez leur consciencieux travail Tonsaigneur !

    La question qui reste en suspend est de savoir quel poète va user avec brio de "théorie du complot." Pas facile à placer dans une poésie en prose ou bourrée de verres...

    "Quand monsieur Duchenoque meurt, il pue."
    Doucement mon brave ! Duchenoque est un descendant de: de Chenoque. Donc, une assise noble. Comme vous Tonsaigneur ! Il a remplacé son E par un U durant la révolution, pour faire plus mieux bien peuple. Mais son "du" nous autorise de jolies musiques... Votre "pue" le prouve

    "L'extinction d'une étoile est merveilleuse, enivrante, festive, pleine d'espoir."
    Et l'extinction d'un air bus, pleins de quidams, vous qualifiez ça comment Tonsaigneur ?
    Idem !
    Placer une "boîte noire" introuvable dans un texte poétique, toujours pas facile !

    "Mickael Jackson mort, c'est l'humanité qui se regarde dans un miroir : la Camarde à enfin un visage."
    Autiste, je ne me sens pas concerné.






    On peut ajouter Mickael Jackson à la liste longue des victimes de l'endoctrinement starifiable.
    A qui le tour ?

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  2. Belle épitaphe, Raphaël Zacharie de etc. Si belle qu’elle justifie assurément la diffusion la plus large. Je constate que vous vous y employez. L’œuvre (appelons les choses par leur nom) s’étale déjà sur une bonne dizaine de blogs, c’est dire l’estime dans laquelle vous la tenez. Ange, étoile, astre, lyre... oh les grands mots !
    Personnellement, je crois que la mort est très conne. La mort est un cantonnier sans discernement qui fauche inlassablement le talus sans faire la différence entre le chiendent et le lys d’un jour, entre M. Duchenoque et « the king of the pop ». C’est que la mort écoute peu de musique, pas plus qu’elle ne lit. En revanche, je crois qu’elle suit de très près l’évolution des cancers.
    Maintenant, qu’est-ce qui fait que tel mortel trépasse dans l’indifférence et tel autre aussitôt « s’envole », s’élève far above the madding crowd. Son œuvre ? Son talent ? Son génie ? J’en doute... ou alors ceux de Mozart sont très surévalués aujourd’hui. Non, je crois que ça tient simplement au bruit qu'ils font en mourant. Ce qui, me semble-t-il –et à notre époque plus qu’à aucune autre- n’a qu’un lointain rapport avec le CV du défunt. Je connaissais peu Michael Jackson et supportais assez facilement les stridulations qu’il produisait chaque fois qu’elles s’imposaient à mon oreille. Elles n’ont cependant jamais convoqué chez moi l’image de la lyre. Des rétrospectives hâtivement mises en images qui m’ont été présentées ces dernières vingt-quatre heures, j’ai retenu deux choses : Michael Jackson a fait de sa vie un remarquable numéro de transformiste et a donné un nom, moon walk, à un pas de danse emprunté au mime Marceau. What else ?
    Du talent ? Aucun doute qu’il en avait mais le tsunami médiatique, le concert de pleurs et de louanges de Los Angeles à Vladivostok et de Nuuk au Cap déclenchés par son décès m’en apprennent davantage sur l’état du monde que sur son génie supposé.

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  3. Mickael Jackson a favorisé, vraisemblablement à son insu, ainsi que nombreuses autres célébrités du showbiz de sa couleur initiale, à la starisation étasunienne du marron Obama.

    Mickael Jackson décédé, nous attendons la promotion, à grand coup de tapage diurne, de ses doublures surfaites.

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  4. "Mickael Jackson a favorisé la starisation étasunienne du marron Obama".

    Faut pas dire "marron" pour parler d'un noir, c'est pas politiquement correct. Faut pas dire "noir" non plus, faut dire "représentant de la diversité".

    N'empêche que pour mon confort télévisuel, je préfère un grand noir flegmatique qu'un petit blanc avec des tics.

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  5. Pour lever un malentendu.
    "Son œuvre ? Son talent ? Son génie ? J’en doute... ou alors ceux de Mozart sont très surévalués aujourd’hui."
    Cette phrase rappelait simplement que la mort de Mozart était passée plutôt inaperçue et qu'il avait dû attendre du temps avant de prendre son envol.

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  6. Je crois que quelque part, il a "choisi" le moment de sa mort...
    C'est envisageable !

    Quiconque aurait traversé - subi- l'existence de Mickael Jackson, aurait certainement pété les plombs.
    Nombreux les illustres inconnus qui les pètent pour nettement moins que ça.


    C'est la société qui a fait de l'artiste Mickael Jackson, un monstre. Lui n'était qu'un humain.

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  7. Michael Jack sans le son27 juin 2009 à 23:53

    "Mickael Jackson décédé, nous attendons la promotion, à grand coup de tapage diurne, de ses doublures surfaites".

    J'ai fait mon stock de boules Quiès dans l'éventualité d'une épidémie de Thriller en série...

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  8. "Cette phrase rappelait simplement que la mort de Mozart était passée plutôt inaperçue et qu'il avait dû attendre du temps avant de prendre son envol".

    Il n'y avait pas encore Internet à cette époque, sinon ça aurait fait un BUZZ. Et il n'y avait pas non plus La Nouvelle Star, ni Incroyables Talents.

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  9. "Faut pas dire "marron" pour parler d'un noir, c'est pas politiquement correct. Faut pas dire "noir" non plus, faut dire "représentant de la diversité"."
    Avez-vous déjà mixé le café dans votre lait ? Ou votre lait dans votre café ? Le négatif s'éteint pour laisser place à la couleur chaude...

    "je préfère un grand noir flegmatique qu'un petit blanc avec des tics."
    Même si la phrase se veut ironique, bouhhhh !!! elle laisse passer un message xénophobe.

    Peinturlureur à temps trouvé, je n'ai aucune préférence.

    Je ne m'arrête qu'au talent de l'artiste. Ensuite seulement, il m'arrive de me dire: Putain ! quel talent ce nègre ! Ou: Putain, ce jaune est à chier et ce blanc, il est pourrave. En revanche ce vert,quelle valeur !

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  10. "J'ai fait mon stock de boules Quiès dans l'éventualité d'une épidémie de Thriller en série..."

    ça manque d'ambition tout ça !!!
    Pas épidémie. Endémie...
    Faut quadruler la dose de boules Quiès

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  11. Merci aux contributeurs pour leurs excellentes interventions. Je souhaite que la qualité, la pertinence de leurs commentaires ne soient pas gâchées par des propos plus stériles comme cela fut le cas sur une autrre page (commentaires que j'avais dû effacer).

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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  12. Izarra Zacharie de RAPHAEL28 juin 2009 à 03:23

    Raphael Zacharie de Izarra n'est pas mort !

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  13. On vit, on parle

    On vit, on parle, on a le ciel et les nuages
    Sur la tête ; on se plaît aux livres des vieux sages ;
    On lit Virgile et Dante ; on va joyeusement
    En voiture publique à quelque endroit charmant,
    En riant aux éclats de l'auberge et du gîte ;
    Le regard d'une femme en passant vous agite ;
    On aime, on est aimé, bonheur qui manque aux rois !
    On écoute le chant des oiseaux dans les bois
    Le matin, on s'éveille, et toute une famille
    Vous embrasse, une mère, une soeur, une fille !
    On déjeune en lisant son journal. Tout le jour
    On mêle à sa pensée espoir, travail, amour ;
    La vie arrive avec ses passions troublées ;
    On jette sa parole aux sombres assemblées ;
    Devant le but qu'on veut et le sort qui vous prend,
    On se sent faible et fort, on est petit et grand ;
    On est flot dans la foule, âme dans la tempête ;
    Tout vient et passe ; on est en deuil, on est en fête ;
    On arrive, on recule, on lutte avec effort...
    Puis, le vaste et profond silence de la mort !

    Victor Hugo

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