Nombre total de pages vues

dimanche 28 juin 2009

846 - Abrutissement généralisé

La plage, l'été, le sud, les vacances : symboles universels du bonheur "ânesque" chez les foules crétinisées pratiquant avec ferveur l'activité la plus stupide au monde, souverainement stérile, non seulement onéreuse mais dangereuse et même mortelle : le bronzage.

La plus grande folie de masse que je connaisse après la guerre : aussi funeste en termes de victimes à l'échelle d'une génération.

Et tout ça pour quoi ?

Pour bêler en choeur.

Dans cette étable d'adorateurs de Râ les moutons noirs, ce sont les peaux blanches. La crainte de ne pas faire partie du troupeau des bronzés est telle que peu de gens résistent à la pression des ruminants. Qui n'a pas la marque d'Hélios sur le front est un pestiféré, un ennemi du bonheur à hauteur du SMIC, un adversaire des joies ovines, un opposant à la justice estivale, à la liberté des singes humains, à l'égalité des imbéciles pataugeant dans l'océan de leur petitesse, bref un suspect à la face décidément trop claire pour être honnête.

Pour ne pas dire un salaud qui conteste au bon peuple l'accès annuel à un bonheur à sa portée...

La fraternité des sables fait pourtant si bien mûrir le peuple des tomates... pardon, des peaux mates. La trêve des légumes se situe exactement entre juillet août. Là où les conflits de bureaux n'ont plus lieu, le summum du bonheur consiste en une impériale inactivité physique et cérébrale, corps livrés aux brûlures bienfaisantes de l'astre, orteils délicieusement plongés dans l'équitable or aréneux, lèvres avides de crèmes glacées, de chair saisonnière -plus ou moins adipeuse mais chauffée à point- et de mets locaux typiques dont raffolent tous les pigeons du monde.

La république des estivants est pacifique, souriante, bonhomme, joviale, "sympa".

Et pour être franc, complètement abrutie, totalement décérébrée, dégénérée à l'ultime degré.

Bonnes vacances au soleil les caniches !

11 commentaires:

  1. J'en fait une chute d'hyperthermie !

    RépondreSupprimer
  2. Bon !

    Pour quand une école izarrienne de la littérature

    Quel soit Gratuite et salvatrice pour enseigner tout un art : l'écriture littéraire !

    Même s'il n'y a qu'un élève: moi !

    C'est un jolie texte mais il y a aussi quelques évidences, pareillement à mes cours exercices limités dans le temps, mais encore une fois de ces évidentes choses certains n'en ont pas conscience voir tendent à les oublier.

    Ne conservons pas jalousement nos techniques !

    Pour que perdure l'éclat des esprits !

    EDM

    RépondreSupprimer
  3. Bon !

    Pour quand une école izarrienne de la littérature ?

    Qu'elle soit Gratuite et salvatrice !

    Et qu'elle soit pour enseigner tout un art : l'écriture littéraire !

    Même s'il n'y aura qu'un élève: moi !

    Qu'elle soit !


    En ce qui concerne "Abrutissement généralisé"

    C'est un jolie texte mais il y a aussi quelques évidences, pareillement à ceux présent dans mes cours exercices limités dans le temps, mais encore une fois de ces évidentes choses, certains n'en ont pas conscience ou voir tendent à les oublier.

    Ne conservons pas jalousement nos techniques et nos acquis !

    Pour que perdure l'éclat des esprits !

    Etes vous adepte du troc des savoir faire et connaissances et de l'entraide de la perfectibilité de l'esprit ?

    EDM

    RépondreSupprimer
  4. Espérons qu'ils crament tous sur les plages, ces bandes de caniches et de chiens galeux !

    Que Râ les brûles comme de pauvres rats idiots !

    RépondreSupprimer
  5. Veuillez effacer mon commentaire le plus mal inscrit !

    RépondreSupprimer
  6. Amis, je me remets à travailler ; j'ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j'écris ; J'écris des vers, j'écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m'ôter du mensonge, Du mal, de l'égoïsme et de l'erreur ; j'entends Bruire en moi le gouffre obscur des mots flottants ; Je travaille. Ce mot, plus profond qu'aucun autre, Est dit par l'ouvrier et redit par l'apôtre ; Le travail est devoir et droit, et sa fierté C'est d'être l'esclavage étant la liberté. Le forçat du devoir et du travail est libre. Mais quoi ! penseur, tu vas remettre en équilibre Au fond de ton esprit, qu'occupaient d'autres soins, L'idée avec le mot, le plus avec le moins ! De la prose ! pourquoi ? des vers ! pourquoi ? des rimes ! Des phrases ! A quoi bon ? A quoi bon les abîmes, Les mystères, la vie et la mort, les secrets De la croissance étrange et sombre des forêts Et des peuples, et l'ombre où croulent les empires, Et toute cette énigme humaine où les Shakspeares Plongeaient, et que fouillaient, les yeux tout grands ouverts, Tacite avec sa prose et Dante avec son vers ? A quoi bon la beauté, l'art, la forme, le style ? Lucrèce et le spondée, Horace et le dactyle, Et tous ces arrangeurs de mètres et de mots, Pindare, Eschyle, Job, Plaute, Isaïe, Amos ? A quoi bon ce qui fait l'homme grand sur la terre ? Ceux qui parlent ainsi feraient mieux de se taire ; Je connais dès longtemps leur vaine objection. L'art est la roue immense, et j'en suis l'Ixion. Je travaille. A quoi ? Mais... à tout ; car la pensée Est une vaste porte à chaque instant poussée Par ces passants qu'on nomme Honneur, Devoir, Raison, Deuil, et qui tous ont droit d'entrer dans la maison. Je regarde là-haut le jour éternel poindre ; A qui voit plus de ciel la terre semble moindre ; J'offre aux morts, dans mon âme en proie au choc des vents, Leur souvenir accru de l'oubli des vivants. Oui, je travaille, amis ! oui, j'écris, oui, je pense ! L'apaisement superbe étant la récompense De l'homme qui, saignant, et calme néanmoins, Tâche de songer plus afin de souffrir moins. Le souffle universel m'enveloppe et me gagne. Le lointain avenir, lueur de la montagne, M'apparaît par-dessus tous les noirs horizons. C'est par ces rêves-là que nous nous redressons ! Ô frisson du songeur qui redevient prophète ! Le travail, cette chose inexprimable, faite De vertige, d'effort, de joug, de volonté, Vient quand nous l'appelons, nous jette une clarté Subite, et verse en nous tous les généreux zèles, Et, docile, ardent, fier, ouvrant de brusques ailes, Écartant les douleurs ainsi que des rameaux, Nous emporte à travers l'infini, loin des maux, Loin de la terre, loin du malheur, loin du vice, Comme un aigle qu'on a dans l'ombre à son service.

    Victor de HUGO




    Pensons ! Travaillons ! Exerçons ! Apprenons !

    RépondreSupprimer
  7. Ecrivons ! pianotons ! ect...

    -Non ?

    -Oui !

    RépondreSupprimer
  8. Rsprit,

    Magnifique texte de Hugo que j'ai relu plusieurs fois pour m'en bien imprégner !

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    RépondreSupprimer
  9. Esprit d'Endymion29 juin 2009 à 03:18

    Vivants

    Oui. Je comprends qu'on aille aux fêtes,
    Qu'on soit foule, qu'on brille aux yeux,
    Qu'on fasse, amis, ce que vous faites,
    Et qu'on trouve cela joyeux ;
    Mais vivre seul sous les étoiles,
    Aller et venir sous les voiles
    Du désert où nous oublions,
    Respirer l'immense atmosphère ;
    C'est âpre et triste, et je préfère
    Cette habitude des lions.

    Victor Hugo

    RépondreSupprimer
  10. Esprit de la lune29 juin 2009 à 03:36

    Je suis blanc comme cette page,
    Et craignant de Ré le bronzage;
    Je m'allonge dans le désert près des dunes,
    J'étend tout mon regard sous la lune;
    Je la regarde inlassablement luire,
    Au lieu de faire bronzer tout mon cuir;
    Tel l'idiot qui fait bronzette,
    Moi je n'ai qu'une quête;
    Faire bronzette de l'esprit,
    La lune est mon ami.


    Esprit

    RépondreSupprimer
  11. Du Rimbaud tout craché !



    Bon j'ai rendez-vous chez mon psychiatre !

    RépondreSupprimer