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dimanche 20 mai 2007

672 - Notre jeunesse, notre non avenir

Je me suis rendu compte avec bonheur qu'avec l'âge je devenais franchement intolérant, invivable, bien plus asocial qu'avant. Un bon signe de mâturité : plus ça va, moins j'ai de chance de devenir sénile (la sénilité engendrant nécessairement la mollesse de la pensée).

En effet, je ne supporte plus de voir des conneaux assis aux terrasses des cafés la cigarette au bec, une bière à la main. Tous des étudiants formatés, des chiots pré-abrutis par les radios qui les gavent d'imbécillités musicales, tous des "rebelles" élevés au lait tiède de la télé-réalité, tous des écervelés condomisés, pilulisés, abreuvés de jeux vidéos, de "cinéma tout public", de Mac-Donald...

Et ça veut faire la loi, ça ce permet de l'ouvrir, ça a des revendications juvéniles ! Et tout ça pour dire quoi ? Pour nous baver sur les semelles !

Je ne supporte plus la proximité de cette jeunesse fumeuse, buveuse, dépucelée, libérée, discothéquisée, ensystémisée jusqu'à la moelle.

Quel que soit le bar où j'entre, il y a toujours de ces troupeaux de jeunes étudiants ramollis qui empestent mon air avec leur satané tabac, qui polluent mon cadre de vie avec leur présence importune. Je voudrais que le patron du bar les jette dehors quand j'arrive, afin que je puisse boire un verre en paix. Je ne supporte pas leur vocabulaire, leurs moeurs, leurs aspirations. Tous semblables dans l'avachissement mental, tous des petits clones reproduits à des millions d'exemplaires, marqués aux fers indolores d'une industrie dévouée qui leur dicte quoi manger, quoi boire, quoi fumer, quoi faire.

Vrais veaux de batteries à peine sortis de la puberté et déjà traités à l'extasie, au hachich, au coca-cola, alcoolisés, médicamentés, sur-infectés mais sous-cultivés, petits lapins de laboratoire fabriqués, modelés, façonnés par les grandes marques, ces jeunes esclaves illettrés portent haut l'étendard de leur chère "liberté de pensée" ! C'est devenu des produits et ça croit penser ! Génération d'intoxiqués qui ne savent plus écrire le français correctement, ces fainéants d'étudiants infectent Internet avec leurs messages illisibles rédigés en texto. Et ça prétend aux études !

Mais ce que je supporte décidément de moins en moins chez eux, c'est leurs foutues cigarettes. Un jour je me vengerai. J'entrerai dans un bar, m'assiérai à côté d'eux. J'allumerai un cigare de ma composition, le plus infâme possible, écoeurant à souhait, et cette fumée-maison infecte à donner la chiasse au Diable, avec une délectation rancunière, lentement, impunément, effrontément, je la leur cracherai à la face !

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