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vendredi 18 mai 2007

485 - Préceptes pieux

En tant que digne représentant de l'Église Apostolique Romaine et Catholique, et parce que Dieu qui est amour vous veut du bien, soyez-en persuadés, je me dois de vous éclairer, selon les desseins qu’Il a sur vous, sur le chemin de votre vie. Soyez d'abord convaincus, mes chers enfants, de la divine bonté du très Haut qui n'a d'autre souci que de répandre le bonheur en ce monde. Au nom de Lui, au nom de l'Église, et au nom de l'Amour Universel qui unit les hommes entre eux, obéissez aux saints préceptes dictés par le Ciel à tous ses dignes enfants. Recevez la main de Dieu comme l'enfant recevrait la main du prêtre qui le béni, accompagnée d'un livre de bonne conduite et de principes moraux.

Tout d'abord je vous le dis, vous devrez renoncer aux mollesses d'une existence par trop facile. Dès l'aube, été comme hiver, par temps de paix et par temps de guerre, vous irez prier le Saint du jour en la chapelle sise près du tombeau familial, et prierez encore et encore, jusqu'à ce que vous ne sentiez plus vos genoux sur le roc rugueux. Ô divines souffrances de la prière, sanglante ferveur qui fait oublier les soins de la chair, saintes rigueurs infligées aux corps dont l'esprit s'élance vers le Ciel ! Vous bénirez les douleurs de la prière, après quoi vous vous attèlerez sans plus tarder aux communes besognes du matin, le coeur plein d’une joie toute biblique. Pour maintenir en état de vie votre organisme, ce temple provisoire et impur de l’âme, vous prendrez vers le point du jour un humble repas, préalablement béni par vos soins.

Composition réglementaire du premier repas chrétien du jour :

- Pain béni.

- Eau chaste.

Les femmes grosses pourront prendre un supplément de pain béni, à condition qu'elles ne se soient point souillées la veille par de mauvaises pensées. Sans pour autant qu'il leur soit accordé un surplus d’eau. A moins qu’elles soient vraiment fort assoiffées et non guidées par des instincts de gourmandise ou par la recherche de quelque autre délectation impie. L’eau étant un breuvage sacré, on ne doit pas la gaspiller inconsidérément.

A l'heure du sonner de cloches, vers les 10 heures du matin, on s'abstiendra, durant une minute ou deux, de toute émission de parole. Et l'on priera de plus belle pour le Saint du jour. Cela constitue un excellent exercice spirituel qui tient en éveil le chrétien soucieux de vivre en harmonie selon les principes de l'Église. Rappelons que ces principes sont absolus, inaliénables : nul ne peut, sous peine d'excommunication, se rebeller contre l'autorité religieuse qui régit sa vie. Remettez votre vie entre les mains des représentants du Ciel, et vous serez comblés de pure joie.

A l'heure du repas du milieu de journée, vous vous réunirez en famille. Les enfants feront leur prière. Chaque fois que fourchera leur langue, soit par inattention, soit par vice (tous les enfants ont le vice dans le sang et il convient d'y remédier très tôt par l'application, journalière de châtiments corporels significatifs), les parents aimants, au nom de leur naturelle tendresse envers leur progéniture, prendront soin de régler ces écarts de la manière la plus sévère qui soit. Attention : lors du repas familial, qui se prend ordinairement dans un silence recueillit, les sourires ainsi que toutes les expressions simiesques émanées des enfants doivent être absolument proscrits ! C'est la règle, il faut s’appliquer à la faire respecter. Un repas chrétien se doit d’être pris dans la DIGNITE. Il ne faut surtout pas imiter les hérétiques qui, sous couvert d'humanité, laissent au moment du repas de milieu de journée leurs enfants (voués aux enfers, n'en doutons pas un seul instant...) s'émanciper de la manière la plus grotesque, la plus révoltante qui soit. Alors dans ces foyers dénaturés, ce ne sont que fusions de rires et yeux d'enfants remplis d'infernale allégresse, chahut et désordre à n'en plus finir ! On ne prendra pas pour modèle ces familles à la spiritualité pauvre.

La composition du repas de milieu de journée est laissée aux soins de la maîtresse de maison. L'Église, en effet, est très large d'esprit. Toutefois, il conviendra d'éviter de manger gras les vendredis.

Chacun à l'issue du repas et après la prière scellant la première partie du jour vaquera à son labeur. Les enfants, très tôt, auront pris goût à la besogne, grâce à l'éducation empreinte de sainteté prodiguée par les parents. Les basses besognes seront, quant à elles, faîtes dans la joie et la prière. Cela est excellent pour les cœurs par trop remplis d'orgueil. N'oublions jamais que le péché d'orgueil mène l'impie aux abîmes, et que les enfers sont alimentés par les âmes brûlantes d'orgueil ! Que l’effroi qu'inspire le péché d'orgueil ramène les égarés dans le droit chemin ! Dieu est amour, l’Église veille aux desseins du Ciel. Tremblez pécheurs ! Et soyez emplis de joie, vous les baptisés qui ne péchez point, qui suivez les préceptes de l'Église à la lettre, à chaque jour de votre vie, lesquels sont, croyez-le bien, dûment comptés ! Dieu vous veut du bien, remerciez-le. Faites pénitence pour vos péchés, et si par orgueil vous ne voyez pas de péché commis dans vos jours passés, demandez pardon au Ciel d'avoir oublié le jour où vous l'avez offensé.

A l'heure de l'Angélus, tous, femme, époux et fruits de leur chaste hyménée se prosterneront avec humilité contre le sol, fronts touchant la poussière (n’oubliez pas que vous êtes poussière…), lèvres se mêlant à la boue et mains dans la fange s'il le faut, pour rendre grâce à Dieu. Les enfants récalcitrants se verront infliger les châtiments prévus à cet effet. Les parents aimants n'hésiteront pas à donner en exemple leur piété aux enfants, par nature infirmes tant par l’esprit que par le coeur. Par l'effet de la badine, il faut inculquer aux enfants trop rieurs, trop insouciants ou bien trop enclins à la tendresse et à la douceur les rigueurs d'une tenue chrétienne, exempte de toute manifestation affective superflue. Ces rigueurs sont vites acquises quand on sait manier l'instrument de sévérité. Le salut des enfants n'est pas ailleurs que dans les austérités d'une éducation chrétienne, laquelle est pleine d'amour et de compassion pour l'homme. Pour ce qui est de la reproduction de l'espèce chrétienne, je n'ai rien à ajouter. Tout a été consigné dans la précédente encyclique. Méditez ces préceptes, suivez-les, et vivez heureux.

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